Arts éphémères

Olivier Nattes

Le MAC ARTEUM est invité cette année à rejoindre le Festival des Arts éphémères, ce grand rendez-vous de l’art contemporain à ciel ouvert, organisé depuis 2009 dans le parc de Maison Blanche à Marseille et qui sort depuis peu progressivement de ces limites pour s’étendre sur différents points du département. Le thème particulier de 2021, Métazoaire, est décliné pour notre lieu par Olivier Nattes, qui propose un projet écologique pensé en accord avec les thèmes chers à Châteauneuf le Rouge.

Commissariat Christiane Courbon 

Structure métallique sur pieds dans laquelle les oiseaux peuvent venir se nourrir et boire.

Le festin, Monument comestible pour les non humains, création 2021, Olivier Nattes

Description

C’est une élévation qui évoquerait un monument ou un autel. Un dispositif de graines et d’eau pour nourrir les oiseaux et les insectes constitue une offrande qui leur est destinée, avant d’être une œuvre visible par les humains. Dévorée au fil du temps, elle évolue, redéfinie par le vivant. L’image du monument immuable s’efface au profit d’un geste simple, dans une tentative, de manière individuelle, d’agir pour le vivant.

Matériaux

Graines de chia et de lin blond, mélange de céréales et de graines de grande qualité qui fournissent aux oiseaux sauvages une alimentation adaptée à leurs besoins. Structure acier et bois, paille, réserve d’eau, socle.

Date de présentation au public lors de l’inauguration du samedi 2 octobre à 11h et du vernissage de l’exposition dans le cadre de la Saison du Dessin de Paréidolie Témoins à Charge de Catherine Burki & Charlotte Pringuey-Cessac ainsi que L’île inspirée de Dominique Castell dans le cadre de l’invitation faite à l’Atelier Vis-à-Vis.

Installation sur une invitation du Festival des Arts éphémères, et grâce au soutien spécial du Conseil Départemental 13.

Vernissage: Samedi 2 Octobre 2021 à 11h

Pour cette 13 e édition des Arts éphémères, les commissaires d’exposition Martine Robin et Isabelle Bourgeois ont choisi le thème  MÉTAZOAIRE […] On a commencé par couper l’homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu’il est d’abord un être vivant. Et en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu’au terme des quatre derniers siècles de son histoire l’homme occidental ne put-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une tout ce qu’il refusait à l’autre, il ouvrait un cercle maudit […] Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale Deux (1973).


Cette période inédite pousse à se projeter vers un monde autre. Comment en prendre la mesure si ce n’est en revenant aux origines de la vie sur terre, à l’époque de la formation des premiers organismes pluricellulaires ? Cette plongée dans un autre temps ouvre sur une autre dimension, celle mouvante de l’unité microscopique. Sachant que le vivant se répand et se ramifie dans toutes les directions sur le même plan. Il ne faut pas considérer un arbre de vie, qui suppose une hiérarchie, mais une profusion de ramifications sur le même niveau qui explorent tout l’espace disponible. Les ramifications qui auront produit un système stable et viable persisteront, les autres seront abandonnées. Notre position actuelle peut donc à tout moment changer, d’autres structures peuvent apparaître, plus ou moins évoluées. Il peut y avoir concurrence et certaines espèces peuvent en éliminer d’autres. ( Un virus pourrait bien éliminer l’espèce humaine..) Il serait intéressant d’essayer de prévoir les évolutions possibles du vivant. Mais elles sont tellement nombreuses… Les artistes sont les plus à même d’imaginer ce futur.  


Extrait du dossier de presse des Arts éphémères édition 2021


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