Expositions passées

Résonance

  Exposition présentée du 19 novembre 2010 au 28 février 2011   Claude Garanjoud • Curt Asker   Présentation de l’exposition   Mettre en résonance l’œuvre de deux artistes, croiser leurs recherches plastiques, en connivence avec les lieux qui les accueillent, voilà l’essentiel d’une exposition en trois volets qui se présente comme un hommage au peintre de Villeneuve-les-Avignon, Claude Garanjoud, décédé en décembre 2005, auquel s’associe, par touches minimales, l’artiste suédois Curt Asker. Si certains points peuvent sembler a priori les rapprocher -leur liberté, avant toute chose, qui les a toujours tenus en marge des courants- il ne faut cependant pas se méprendre sur la proposition qui est faite ici. En toute singularité, chacun se définit dans une démarche, un travail, une conception de l’espace et du temps, qui lui sont propres. Et c’est bien là tout l’intérêt de cette confrontation douce.   Claude Garanjoud (1926- 2005), c’est le peintre des grandes toiles libres épris de lumière, d’espace et d’étendues infinies. Le peintre du sublime et de la grandeur, du silence et du vide, dans une quête perpétuelle de spiritualité. Qui pense l’acte de peindre en philosophe, exigeant et sans compromis. Approcher l’œuvre de Garanjoud, c’est toucher l’éternité, entrer en communion avec le cosmos.              Curt Asker, qui se définit davantage comme un peintre et un dessinateur que comme un sculpteur, dessine dans le paysage et cherche à « donner une peau à l’air. » Il prend appui sur le réel, puis s’en éloigne. Sans jamais tomber dans la narration, il est celui qui donne à voir l’infime détail. Il interrompt notre course, désigne ce quelque chose qui nous est donné, comme une grâce qu’on nous accorde et que, dans notre hâte, nous risquions d’ignorer. Il semble avoir gardé, au fil des années, la capacité d’émerveillement de l’enfance.                 Il vient, il voit, il fait. Et tout alors devient évident. Dans ce parcours-exposition en trois volets, il fait dialoguer ses œuvres poétiques, aquarelles destinées à s’élever dans le ciel, dessins suspendus finement découpés dans l’acier, berceaux de notre regard, avec celles du peintre des transparences et des profondeurs. On est dans ce moment de basculement où le regard qui les rencontre, l’espace qui les reçoit, l’œuvre elle-même, participent de la même construction, en résonance.   Christiane CourbonCommissaire d’exposition Documents à télécharger Dossier de Presse de l’exposition

François de Asis, des voix en peinture

François de Asis, Yves Bonnefoy : c’est une histoire qui remonte au début des années 1990. Le peintre éprouve une admiration profonde pour le poète. Une admiration qui a donné lieu à une rencontre, puis à une amitié au point d’aboutir à un travail en commun, la réalisation d’un livre, « La pluie d’été », des variations sur le thème du « Barrage Zola », qui accompagnent de nouveaux poèmes… Donner à vivre, réinventer un espoir, tel est le credo que l’invité des Ecritures croisées, ce dernier week-end de novembre, a largement développé, à la Cité du Livre, dans un amphithéâtre bondé. Credo que François de Asis emprunte depuis longtemps comme la voie -la voix- de sa peinture, faite d’immédiateté, de relation intime et de proximité avec le réel qu’il s’approprie et montre sous un jour différent. « On écrit avec une voix vivante à l’intérieur de soi » affirme le poète, dans son cheminement pour « la reconquête du Je par opposition au moi. » Il est plus que probable qu’en François de Asis, la peinture soit dictée par cette même voix. La venue d’Yves Bonnefoy à Aix est l’occasion de dévoiler une partie de cette connivence, à la galerie Vincent Bercker -et, plus brièvement, dans celle de Christophe Dejaune. Qui, dans ces touches de matière colorée, opaque, dense, ces harmonies de teintes si singulièrement abordées, peut reconnaître les abords de Sainte Victoire ou bien ceux de Venise ? Des lieux si fortement connotés, imprimés dans une mémoire quasi-collective, quel serait l’intérêt d’en proposer -encore- une nouvelle figuration immédiatement reconnaissable ? François de Asis, humblement, sincèrement, nous montre une autre réalité, par le filtre de sa propre réalité picturale. « Nous voilà déracinés de nos références traditionnelles » exprime Denis Coutagne. Et nous voici confrontés, dans une méditation silencieuse devant chacune de ses toiles, à ce va et vient entre notre connaissance consciente des lieux et les surgissements que la peinture convoque. François de Asis, peintures Galerie Vincent Bercker, 10 rue Matheron 13100 AIX EN PROVENCE Jusqu’au 24 décembre.   Christiane Courbon  

Entre Elles

Exposition présentée du du 15 septembre au 15 octobre 2010   Pauline Bétrancourt • Anne-Lise Broyer • Magali Latil • Sophie Menuet • Marie Thébault   Présentation de l’exposition   ARTEUM musée d’art contemporain et Voyons Voir – art contemporain et territoire présentent l’exposition Entre [Elle(s)] dont le propos réside dans le désir de croiser et rencontrer les pratiques et les regards de cinq artistes féminines.   A priori, rien de très original, cela s’est fait et se refera au fil du temps. Néanmoins ce que chacune revendique ce n‘est pas son appartenance au même genre mais plutôt une approche attentive du paysage et de ce qui le constitue. Il est question de territoires singuliers à définir et à explorer comme l’on déroule le fil d’Ariane pour découvrir des univers fantasmatiques, des mondes imaginaires, des monts et des merveilles. Le fil est ténu, le pli délicat, la couture fragile, le point oublié ou compté laisse transparaître le blanc, l’oubli, le dissimulé. Sous la surface arasée, le relief égratigné cache ce qui ne peut ou ne sait se dire. Le dessin trace et efface, il accuse parfois et griffe comme une légère blessure. Les formes affirment ou se diluent, la couleur pénètre là où le regard s’évade.              Pauline, Anne-Lise, Magali, Marie, Sophie fredonnent et jouent une partition à dix mains, elles investissent les salles, le corridor, chorégraphient les murs, brodent les plafonds, explorent les coins et les creux, inventent une carte du tendre dans laquelle les règles sont incertaines et floues. Elles se rejoignent au hasard d’un angle, d’une courbure, d’une lacune. La transparence et les jeux de lumière à l’échancrure d’une fenêtre accroche le regard, laisse filer le songe. Dans l’entre-vision la forme illusoire ou réelle dune montagne chère s’évanouit dans l’opalescence du soleil de midi, de minuit.           Ariane tient le fil de Pénélope qui tisse le voile de l’attente et de l’espoir sur le métier inlassablement recommencé.Magali croise et unit les limites, réduit la fuite à la marge, Sophie condense la forme, la corsette puis la laisse s’épancher dans les silhouettes d’un théâtre d’ombre. Anne Lise efface, amenuise, renforce, dilue l’ombre dans la lumière et la lumière dans l’ombre. Marie invente une mythologie féerique et mystérieuse, Pauline assigne à la peinture une intensité dramatique dans des formes énigmatiques au charme étrange et ambigüe.       En avant premières des journées du Patrimoine, cette exposition est un contrepoint à la proposition de découverte des trésors inaperçus ou inattendus des architectures de Bastides du Pays d’Aix et invite à pénétrer dans l’atmosphère surannée et insolite du Musée Arteum. En suivant la rampe, en montant les étages « O, vous qui passez sans me voir », osez une incartade et vous serez séduit, puis en quittant les lieux poursuivez votre chemin pour découvrir les oeuvres d’Anne-Lise Broyer résultant de sa résidence d’été au domaine viticole de Saint Ser à Puyloubier.   Bernadette Clot-Goudard Directrice artistique de Voyons Voir   Documents à télécharger Dossier de Presse de l’exposition  

Traits..Très particuliers

Exposition présentée du 1 juin au 17 juillet 2010   Thierry AGNONE • Robert BLANC • Didier BOUSSARIE • Yves BRESC • Rémy DEFER • Sandra FERRERI • Joël LORAND • Maurice MAILLARD • Christian MARTIN-GALTIER • Alix PAJ • Alain PUECH • Yannick PAPAILHAU • Alexandra PELLISSIER • SOREN • Véronique THIERRY-GRENIER   Présentation de l’exposition    Le succès remporté par nos précédentes expositions ayant trait au dessin (« Noir sur Blanc » en 2007 et «Traits… confidentiels » en 2008) nous incite à poursuivre cette thématique au point d’imaginer pour l’avenir une biennale -pourquoi pas !- sur cette création spécifique. Récemment sortie de l’ombre par de multiples expositions (parisiennes pour la majorité), le dessin, comme médium plastique, revendique une autonomie au même titre que la peinture ou la sculpture. Cette renaissance et l’intérêt que lui porte un public de plus en plus large sont le signe que tout est dans l’esquisse qui précède le grand oeuvre. Les esquisses ont communément un feu que le tableau n’a pas. C’est le moment de la chaleur de l’artiste… c’est l’âme du peintre qui se répand librement sur la toile. DIDIER   Les quatorze artistes sollicités évoluent dans des imaginaires hors du commun qui nous questionnent et nous projettent au plus profond de nous même. Quand ils restent figuratifs, proches d’une réalité quasi photographique, celle-ci est transcendée, comme évaporée, à la fois empreinte d’étrangeté et de noires ténèbres. A nouveau, la variété des mediums mis en oeuvre (crayon gris, crayons de couleur, encre de chine, fusain, pierre noire, rotring,…) engendre une pluralité d’approches par le regard qui voudrait « toucher ». En fait nous sommes « touchés » d’une manière ou d’une autre, l’oeuvre « opère » ; elle nous transporte.              La « particularité » confine encore ici à la «confidentialité», à l’intimité. Une vérité nue sans autre artifice que le trait, le trait d’un « dessin disséminé » au sens d’une semence universelle qui couvre les origines de l’art de tous les temps, écrivais-je dans le précédent catalogue.                Arrêtons là le pouvoir des mots pour laisser place à la force des images. Si ces mots portent en eux quelque chose de descriptif et de définitif, s’ils ferment parfois toute interprétation, à l’inverse les images ouvrent les portes de l’inconscient et réactivent de manière ludique notre présence au monde.                 Je voudrais pour conclure remercier les artistes qui ont bien voulu une fois de plus s’engager avec ARTEUM et son équipe dans une belle aventure qui consiste à montrer son travail sans autre forme de compensation que le présent catalogue, la médiation qui l’accompagne et l’accueil amical et sincère que leur réservera chaque visiteur.     Pierre VALLAURI Commissaire d’exposition   Documents à télécharger Catalogue de l’exposition   Articles de Presse

Retour en haut