Expositions passées

LE COLLÈGE AU MUSÉE du 27 mars au 06 avril

    Les collégiens de Fuveau et Rousset investissent le MAC ARTEUM ! Venez nombreux découvrir et encourager le talent des élèves ! Des thématiques variées sont au rendez-vous : de l’environnement, à la mémoire, du rêve à l’écologie en passant par l’utilisation des nouvelles technologies !  Il y en a pour tous les goûts !  

    Après un Workshop intense, 24 étudiants en Licence d’Arts Plastiques d’Aix-Marseille Université exposent leurs travaux au Mac Arteum du 2 au 16 mars 2019.   c’est comme ça Workshop : 25-27 février 2019 /// Exposition : 2-16 mars 2019 /// Vernissage : vendredi 1er mars 2019 à 18h   ABOU Sarah ALBERTELLI Pierre BALLOI Elodie BEKEIRA Souad CHEVALLIER Anna DUCRUET Florian GRAS Basile GUCCIARDI Manon JANATI Abderhamane KIKIONI Ilektra LAKHOUA Neffissa LAUGIER Chloé MEFFRE Heba-Raphaëlle MEYER Sarah-Aurore MOLINET Julie MONDELLO Romane MOTA Florian NAPOLI Léna REMY Margot SI YOUCEF Amanda TARQUIN Julien TORNERO Loïc TOUCHARD Ananda YERRO Louise             L’équipe du Mac Arteum vous souhaite une belle année 2019, riche en découvertes, créativité et projets ! QUELQUES DATES DE NOTRE PROGRAMMATION A VENIR   // C’est comme ça // Workshop/Exposition des étudiants en Licence d’Arts Plastiques à l’Université d’Aix-Marseille – Enseignants Pascal Navarro et Yves Schemoul Workshop : 25 février/28 février 2019 – Exposition : 2 mars/16 mars 2019 Vernissage : vendredi 1er mars 2019 à 18h   // Pièces montées à l’étage // Exposition collective Exposition : 11 mai/7 juillet 2019 Vernissage : samedi 11 mai 2019 à 11h30 Damien Berthier – Anne du Boistesselin – Marie-Antoine Carême – Frédéric Clavère – Lise Couzinier – Claire Dantzer – John Deneuve – Marie Ducaté –  – Laurent Galland – Lia Lapithi – Ghislaine Portalis – Julia Scalbert. Dans le cadre de MP2019, année de la Gastronomie en Provence. Commissariat Christiane Courbon. Partenariats : Marseille expos – DRAC PACA – FCAC Marseille – FRAC PACA –- HLM Marseille – Médiathèque intercommunale Ouest Provence – Pavillon de Vendôme Aix-en-Provence – TCHIKEBE – Association Visualise   Rendez-vous particuliers ! Samedi 25 mai 2019 à 12h, dans le cadre du parcours aixois du PAC : installation performative de Frédéric Clavère et Claire Dantzer Le supplice de Tantale. Dimanche 7 juillet 2019, de 12h à 20h, dans le cadre du Festival de la Gastronomie de Châteauneuf-le-Rouge : installation performative et participative de Lise Couzinier et Olivier Lubeck L’écritoire à vertiges.    // Victoria Nikitici – François Réau – Des chemins //   Exposition : 21 septembre/16 novembre 2019 Vernissage : samedi 21 septembre 2019 à 11h30 Exposition, faisant suite à un accueil en résidence des deux artistes, inscrite dans le projet Des marches Démarches à l’initiative du FRAC PACA et dans la saison du dessin de Paréidolie, salon international du dessin contemporain. Commissariat Christiane Courbon. En partenariat avec le FRAC PACA, la Galerie Ambulante et l’association Art’ccessibles, la Saison du Dessin de Paréidolie. D’autres partenaires bientôt… à suivre ! ARTEUM aura le plaisir de recevoir Bernard Plossu, artiste présenté par Stéphane Guglielmet et la Galerie Ambulante. Les dates de rencontres avec les publics seront fixées ultérieurement.   AUTRES RENDEZ-VOUS   // Le Collège au musée // Exposition de travaux des élèves de 5e, 4e et 3e des collèges Jean Zay de Rousset et Font d’Aurumy de Fuveau. Avec les enseignants d’arts plastiques Michel Mori et de musique Roland Lesourd de Rousset, ainsi qu’Angela Ristaino, enseignante d’arts plastiques à Fuveau. Exposition : 27 mars/6 avril 2019 – Vernissage : mercredi 27 mars 2019 à 18h   Programme en cours : // Rendez-vous aux jardins // samedi 1er juin 2019 // Journées européennes du Patrimoine // 14 et 15 septembre 2019   Et d’autres rendez-vous qui se peaufinent et vont prendre forme au fil du temps… infos à venir !    Les événements de 2018…   ARTEUM Hors les murs… ARTEUM a présenté Olga THEURIET à SUPERVUES Dans le cadre de SUPERVUES, l’Hôtel Burrhus ouvre ses 35 chambres à 35 artistes, dont Olga THEURIET. Une occasion de (re)découvrir, entre autres travaux, la vidéo de la performance réalisée par l’artiste au moment du vernissage de l’exposition [Habiter] – en partenariat avec La Non-Maison micro centre d’art – qui vient de clôturer l’année d’ARTEUM intra-muros. Travaillée par la résistance d’une recherche près de la tenue, Olga Theuriet porte une attention particulière au vêtement, à son inscription dans le langage et l’architecture, à sa matérialité sociale, à sa fabrication. Les travaux interrogent, d’une manière plus générique, les rapports qu’entretiennent texte et textile. Couture et découture, image, écrit. Olga Theuriet est lauréate 2017 du prix de l’école du regard. La Non-Maison, Aix-en-Provence.  Rendez-vous à l’hôtel Burrhus – Chambre 26 ! Ouverture des Chambres : vendredi 14 décembre 2018 de 18h30 à 20h30 samedi 15 décembre 2018 de 11h à 20h dimanche 16 décembre 2018 de 11h à 18h Hôtel Burrhus, 1, Place Montfort 84110 Vaison-la-Romainehttp://www.burrhus.com/fr/ Tel. : +33 (0)4 90 36 00 11/Fax : +33 (0)4 90 36 39 05/info@burrhus.com   Notre exposition [HABITER] s’est achevée samedi 1er décembre par les dernières visites et de chaleureuses rencontres entre les artistes et les visiteurs.                                       [HABITER] du 29 septembre au 1er décembre 2018 Avec Sandra ANCELOT, Michel BOUSQUET, Emmanuelle BOUYER, Alain BRUNET, Badr EL HAMMAMI, Fadma KADDOURI, Edith LAPLANE, Camille MORAVIA, Delphine POITEVIN, Ilana SALAMA ORTAR et Olga THEURIET.   Partant du postulat de la philosophie d’Emmanuel Lévinas que le «Tu» vient avant le «Je», l’exposition [HABITER] fait apparaître la question de l’hospitalité, de l’altérité et de la responsabilité. Elle présente un «coin du monde» où les artistes dévoilent une réflexion sur le dessin singulière. Exprimé sous sa forme la plus pure, le trait se retrouve à travers une recherche sur les frontières, les cartes. Évolutive, adaptable et nomade, l’exposition reçoit les œuvres des artistes au sein d’un parcours architecturé à l’intérieur et à l’extérieur du musée, où le « tracé » fait lien entre tous. Des initiatives collectives naîtront durant le séjour de l’exposition. Ce work in progress tente de répondre à la question d’habiter, du vivre ensemble, de résider quelque part et interroge les problématiques posées par les frontières, les conflits, l’héritage et l’identité.   «L’amour, c’est habiter dans l’imagination de quelqu’un» – Michelangelo Antonioni Michèle Cohen et Christiane Courbon Exposition collective inscrite dans la saison du dessin contemporain de Paréidolie en partenariat avec LA NON-MAISON. Visuel : Badr El Hammami, D’une

Territoires Sonores – Sound Territories

                                              Exposition du 26.05 au 7.07  au Mac Arteum à Châteauneuf-le-Rouge Vernissage le 26 Mai à 11h30  A l’occasion du Printemps de l’Art Contemporain  –  En coproduction MP2018 Quel Amour ! Le MAC Arteum, à Châteauneuf le Rouge, présente l’exposition « Territoires Sonores, Sound Territories » du 26 Mai au 7 Juillet 2018 dans le cadre du Printemps de l’art Contemporain. Une exposition collective, au programme de Love Letters en coproduction MP2018, s’inscrivant dans un projet de résidence artistique franco écossais, explorant les relations entre la création sonore et son environnement.  Cette résidence, en deux temps, est la circonstance pour échange et dialogue entre quatre artistes des deux nationalités : en 2018, au Mac Arteum puis en 2019, Pierre-Laurent et Hanna Tuulikki poursuivront l’expérience dans un centre d’art d’identité similaire en Écosse dont la sélection est en cours. L’exposition Territoires Sonores, Sound Territories s’ouvre sur une intention de montrer comment les artistes perçoivent le son et le retraduisent par le biais de différents médiums. Cette résidence dans les locaux du Mac Arteum définit un cadre de rencontre et de dialogue entre deux cultures et deux scènes artistiques différentes. L’échange autour des créations sonores interroge l’attachement des artistes envers leur terre, qu’elle soit d’origine ou d’accueil, un attachement à un paysage ou à des valeurs culturelles. graphisme : Marion Ben-Lisa    

SING SIGN : a close duet

SING SIGN : a close duet     Crédit photo : Robin Guillanders Performance de Hanna TUULIKKI en duo avec James PADDEN  Mercredi 9 Mai – 21h30 – à l’occasion de la soirée d’ouverture du 10e Printemps de l’Art Contemporain Adélaïde – 17 rue du Chevalier Roze, Marseille – Commandé à l’origine par le Edinburgh Art Festival pour «The Improbable City», SING SIGN : a close duet est une performance vocale et gestuelle d’un face à face qui entre en echo. Cet événement, co-produit par Marseille Expos et le Mac Arteum, entre en résonance avec l’exposition « Territoires Sonores-Sound Territories » qui se déroulera du 26 Mai au 7 Juillet au Mac Arteum. 

Le Collège au Musée

         Le Mac Arteum présente les travaux des élèves du collège Jean Zay de Rousset (de la 6ème à la 3ème) auxquels s’ajoute cette année une expérience avec les élèves du collège Font d’Aurumy de Fuveau (classes de 3ème). Avec les enseignants d’Arts Plastiques, Michel Mori et de Musique, Roland Lesourd et «Les Films du Delta», intervenant Christophe Degros.   Du Mercredi 28 mars 2018 au Samedi 7 avril 2018 Vernissage mercredi 28 mars à 19 h   La rencontre de l’Art et de l’Education, c’est du sérieux pour les collèges Jean ZAY de Rousset et Font d’Aurumy à Fuveau avec le Musée d’Art Contemporain de Châteauneuf le Rouge ! Cette année encore, les connaissances acquises et les expérimentations artistiques des élèves, les ont amenés à s’exprimer dans différents médiums, pour une exposition de leurs créations au Mac Arteum durant dix jours. Quels sens donner à ces démarches ? Éduquer vers la liberté, l’engagement, l’investissement et la capacité à dire, sont, entre autres des attentes communes, propres à chaque enseignant qui va partager sa sensibilité et ses progressions pédagogiques dans des actions interdisciplinaires. Ces différents gestes s’imbriquent dans le grand mouvement artistique MP2018, où l’amour enchantera le monde!                          

C’est comme ça

      Exposition du 10 au 24 Février 2018  Vernissage le 9 Février à 18h   Dans le cadre d’un partenariat avec l’université d’Aix-Marseille, Arteum invite pour la deuxième année consécutive 14 étudiants en License et Master d’ Arts Plastiques, encadrés par leurs enseignants à investir ses locaux. L’exposition C’est comme ça est le résultat d’une semaine de recherches et d’expérimentations autour de la relation entre l’œuvre et son contexte de monstration. Une exposition avec Samantha Beck – Maud Chacon – Lucile Choquelle – Arthur Delange – Michèle Garnier – Emma Jacolot – Anastasia Loreto – Laureely Matelly – Alosia Mazzolini – Estelle Rastoul – Maïlys Roquillet – Aïtana Sanchez – Robin Sergent  et Nicolas Troupel.       Crédit photo : Amandine Capion

Adhésion 2021

Adhérer à l’association ARTEUM – Musée d’Art Contemporain, c’est valoriser le travail des artistes et de tous les bénévoles qui les accompagnent. C’est soutenir une association qui porte des projets, des choix, des aventures sans cesse renouvelés ! Dès à présent, contribuez à la valorisation de la création contemporaine ! Soutenez-nous!

programmation 2018

  Nos expositions    Habiter Exposition collective inscrite dans la saison de Paréidolie, salon international du dessin contemporain, en partenariat avec La Non Maison samedi 29 septembre 2018 – samedi 1er décembre 2018 Vernissage le samedi 29 septembre à 11 h 30       Territoires sonores / Sound Territories Résidences d’artistes français et écossais – Exposition du programme Love Letters  Printemps de l’art contemporain. Coproduction MP2018, Quel Amour !  Résidences au Mac Arteum du 5 mai 2018 au 25 mai 2018 Résidences en Ecosse: contacts en cours pour échange en 2019  Samedi 26 mai 2018 – Samedi 07 juillet 2018 Vernissage le samedi 26 mai à 11 h 30 Performance de Anne-James Chaton au Pavillon de Vendôme dans le cadre du PAC aixois le samedi 26 mai à 20 h Programmation évolutive dans le cadre du PAC à Marseille, Aix-en-Provence et Châteauneuf-le-Rouge     Et également …   C’est comme ça  Workshop / Exposition des étudiants en Licence et Master d’Arts Plastiques à l’Université d’Aix-Marseille, avec Samantha Beck – Maud Chacon – Lucile Choquelle – Arthur Delange – Michèle Garnier – Emma Jacolot – Anastasia Lorreto – Laureely Matelly – Alosia Mazzolini – Maïlys Roquillet – Estelle Rastoul – Robin Sergent – Aitana Sanchez et Nicolas Troupel Workshop – Lundi 5 février 2018 – Vendredi 9 février 2018 Exposition – Samedi 10 février – Samedi 24 février 2018 Vernissage le vendredi 9 février à 18 h   Le collège au musée Travaux des élèves de 5ème, 4ème et 3ème du collège Jean Zay de Rousset, avec les enseignants d’Arts Plastiques Michel Mori et de Musique Roland Lesourd Mercredi 28 mars 2018 – Samedi 7 avril 2018 Vernissage le mercredi 28 mars à 18 h   Rendez-vous aux jardins  Installations dans le parc réalisées par les artistes de l’exposition « Territoires sonores » Vendredi 1er, samedi 2, dimanche 3 juin 2018   Festival de la Gastronomie  Ateliers sensoriels dans le parc du Château de Châteauneuf-le-Rouge Dimanche 1er juillet 2018 Journées Européennes du Patrimoine Programmation à venir Samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018   Conférences-rencontres, performances artistiques, poésie sonore, prévues avec critiques, philosophes, architectes, artistes plasticiens sonores, musiciens … tout au long de l’année.     Pour que cette programmation puisse voir le jour et afin de soutenir les artistes, l’art contemporain et le patrimoine culturel, nous avons besoin de vous! Soutenez-nous https://www.helloasso.com/associations/mac-arteum    

Exposition – « Résonance -Claude Garanjoud / Curt Asker » 2010-2011

Dans le cadre de l’exposition « Résonance – Claude Garanjoud / Curt Asker » 2010 – 2011 Artistes invités: Claude Garanjoud l Curt Asker Commissaire de l’exposition Chrsitiane Courbon.  Entretien avec Curt Asker, 2010.   Christiane Courbon : Curt Asker, nous avons souhaité mettre vos oeuvres en résonance avec celles présentes pour l’hommage rendu à Claude Garanjoud. Quel regard portez-vous sur le travail de cet artiste qui, à Villeneuve-lès-Avignon, vivait dans la proximité de votre résidence vauclusienne -que vous n’avez pourtant jamais rencontré- et quel lien pouvez-vous trouver avec votre propre création?   Curt Asker : Je ne suis allé que récemment, en effet, à la rencontre de son oeuvre, en son atelier de Villeneuve-lès-Avignon. Chez Garanjoud, j’aime les signes qui baignent dans la transparence, cette forme libre sur les toiles libres. Avec lui, je partage ce goût pour les transparences qui entourent les signes.   CC : Vous vous considérez avant tout comme un peintre et un dessinateur, un grand nombre de travaux sur papier, aquarelles et monotypes en témoigne. La photographie intervient aussi dans votre travail. Cependant, dans chacun des trois volets de cette exposition, figurent des sculptures: les sculptures-aquarelles, qui, retenues par un fil, tels des cerfs-volants, sont destinés à s’élever dans le ciel, et d’autres plus récentes que vous avez appelées Blickstillor ou Immobiles ou encore Berceaux du regard, dessins suspendus, finement découpés dans l’acier.   CA : Je suis sur la frontière des éléments, entre dessin, peinture et sculpture. Lorsque je me promène, je fais toujours de petits dessins dans le paysage. Ce qui apparaît dans le coin de l’oeil,  un endroit précis, en un instant donné. Sitôt que je m’approche de l’objet, la vision n’est plus la même. Blick, c’est le regard. Stillor signifie immobile. Certains dessins servent de point de départ pour des images flottantes. Quand la couronne de pain est mangée, disait Ossip Mandelstam, le trou subsiste. Mes oeuvres sont des Berceaux du regard, créant une densité dans le vide qui les entoure. Les dessins suspendus jouent avec ombres et distances.  D’autres dessins de promenade servent de support aux ombres projetées par des herbes. Je les prends en photo. J’en réalise alors plusieurs tirages différents, jusqu’à ce que je trouve le bon. C’est le mariage entre la nature et le dessin: comme les sculptures-aquarelles jouent avec les nuages, mes dessins jouent avec les ombres. J’ajoute des traces de gravure, et la notion de transparence intervient.   CC : Claude Garanjoud entretenait un rapport singulier avec la lumière et le vent, ce qui, avec une toute autre approche picturale, caractérise également votre oeuvre. Lui se sentait profondément en lien avec la nature, vous, vous jouez avec et dans le paysage.   CA : J’ai une maison en Suède, dans un petit village de pêcheurs, Brantevik. J’y vais tous les étés. Le reste du temps, je vis à Lacoste, en France. A Brantevik, face à la mer, la mer Baltique, je me suis posé la question de l’horizon, comme une évidence. On ne sait jamais quel est le rapport avec l’horizon, parce que l’horizon n’existe pas, c’est une illusion. C’est à partir de cette réflexion que sont nées les sculptures-aquarelles. Lorsqu’elles s’élèvent dans le ciel, elles jouent avec les nuages. On a une perte de repères au niveau de l’échelle. On ne connaît pas non plus la taille du nuage. C’est un jeu. Les montagnes du Lubéron, surtout avec les ombres de l’après-midi, sont comme la mer. Les sculptures-aquarelles y ont toute leur place. Il y a rencontre de mes objets avec la nature. Les échelles, les distances et l’espace, la peau de l’air, cela me passionne.   CC : Vous parlez du dos, de la peau de l’air, du dos de l’horizon… La poésie, votre langue poétique elle-même, semble vous constituer.   CA : La poésie est une grande source d’inspiration, depuis toujours. J’aime particulièrement le poète roumain de langue allemande Paul Celan, Mais j’aime aussi Saint John Perse, Mallarmé, Guillevic…   CC : Vos peintures suspendues voguent à l’air libre, avec le ciel pour fond. L’air en est le support privilégié. Elles s’y détachent dans toute leur fragilité comme en apesanteur. Placées en intérieur, elles jouent tout autrement. Chaque nouveau lieu semble donner naissance à une oeuvre nouvelle.   CA : Dans un espace fermé, on trouve toujours des endroits vides qu’on peut utiliser pour donner une conscience de l’espace. Les oeuvres sont un outil pour capter l’espace, pour en capter l’ambiance. Elles donnent une épaisseur au vide, un corps à l’air. Bien sûr, leur perception change en fonction de la lumière, du mouvement des personnes qui passent. Je ressens moi-même la surprise, l’étonnement de ce que je découvre à chaque nouvelle installation. Je me sens libre de faire, c’est un constat, peut-être lié à l’âge. Matisse a entièrement conçu la chapelle du Rosaire à Vence, alors qu’il était vieux et malade. Mais quelle liberté!… Pour ma part, j’ai gardé ma curiosité. C’est l’essentiel. La jeunesse, l’envie de découvrir.   Entretien avec Françoise Garanjoud et Alain Boucharlat.   Christiane Courbon : Alain Boucharlat, vous connaissiez Claude Garanjoud à titre personnel depuis longtemps.   Alain Boucharlat : Oui, j’ai fait sa connaissance en 1974 à Grenoble. Ma première rencontre avec son travail s’est faite avec sa série intitulée « Hivers » qu’il venait de réaliser et qu’il exposait dans les salons d’un hôtel du centre ville qui a disparu depuis. Pour moi, c’était fascinant. Bien que ce ne soit pas vraiment ma partie, puisque j’ai enseigné la philosophie, je me suis toujours intéressé à la peinture et à la poésie et ces œuvres me semblaient exprimer en profondeur ce que je ressentais en venant habiter Grenoble.   CC : Quel portrait faites-vous de lui et qu’est-ce qui vous unissait?   AB : Garanjoud était indissociable de la peinture. Un peintre de naissance. Nous avions des affinités: il aimait la poésie, pensait en philosophe. Il se gardait bien de faire des discours, mais on sentait derrière cette réserve une réflexion intense. Il pensait les grandes questions de la vie et l’acte de peindre, ce qui pourrait sembler contradictoire avec la spontanéité de sa peinture, en lien avec la nature. Je parle de spontanéité, pas de hasard. Il

καιρός  desseins

                                                                                            Kairos desseins Jean-Marc Forax, Photogramme tiré de Kaïros, 2017, vidéo.  Haythem Zakaria l Amandine Simonnet Takeshi Sumi l Laurent de Richemond Didier Petit l Pascal Navarro  Elena Modorati l Jean-Marc Forax    Nicolas Charbonnier l Nidhal Chamekh l Anne-Flore Cabanis         Du 30 septembre au 25 novembre 2017 Vernissage le 30 septembre, à 12h   Dans le cadre de la Saison du dessin, initié par Paréidolie, Mac Arteum vous présente une exposition collective.             La temporalité du dessin, le souvenir, la mémoire. Tel est le thème sur lequel porte l’exposition inscrite dans la saison du dessin de Paréidolie. Il s’agit là de faire référence au temps objectif et à la temporalité du dessin, non pas au temps comme sujet du dessin. A partir d’une réflexion sur la question du rapport intime entre temps (et conscience du temps) et dessin (comme tracé d’une mémoire ou comme figuration d’une durée), il s’agit de mettre en interaction des œuvres appartenant à différents artistes confrontés à cette problématique. Là où la pensée et la création se joignent dans leurs instants fondateurs, une expérimentation engagée à la recherche des conditions de possibilité d’une visibilité esthétique et conceptuelle. Le spectateur est appelé par ces œuvres à sentir et penser en même temps la co-implication de la trace et de la mémoire dans toute perception et dans tout jugement qui ordonne le monde qui l’entoure. Pour répondre à cette thématique, l’exposition mettra en rapport des œuvres de plusieurs formes et employant deux médiums principaux : le dessin et la vidéo. Les œuvres exposées dialoguent entre elles dans le sens d’un entretien qui impliquerait le regard des spectateurs s’élaborant le temps de la visite.   Commissaires : Christiane Courbon & Arafat Sadallah

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